C’était un des enjeux de ces 3èmes assises. Comment impliquer les jeunes? Une idée originale: faire appel aux apprentis cuisiniers et pâtissiers audois.

Ils sont tout juste majeurs mais déjà en charge des diners officiels des 3èmes Assises franco-libanaises. Les tables sont dressées pour près de 2OO personnes. Parmi elles, des ministres, des ambassadeurs, des élus de plusieurs collectivités locales françaises et libanaises. Le cahier des charges pour les élèves est impressionnant. Composer des mets alliant les saveurs des 2 rives de la méditerranée: tagine, brandade de morue, cassoulet, gâteau à la fleur d’oranger ou encore tarte au citron… une “coopération” des gouts et des saveurs en prolongement des débats! Au final, une réussite qui fait la fierté de leur professeur pour qui l’aventure revêtait un challenge particulier. En effet, celui-ci officiait lui-même, il y a quelques années, dans les cuisines d’un palace niçois appartenant à un riche libanais.

Pour Valérie DUMONTET, vice-présidente du département de l’Aude, cette idée d’impliquer les apprentis cuisiniers du Lycée Charles CROS de Carcassonne et du CFA de Lézignan était un des éléments clefs des innovations que les organisateurs voulaient apporter à cette édition 2019. Associer la jeunesse à ce genre d’événement est souhaitable voire souhaité, mais pas si facile à réaliser. Certains étudiants ont été invités à participer au “groupe des étonnés” qui a suivi les Assises pour en donner leur vision en conclusion des plénières. Quant à ces futurs chefs cuisiniers ou pâtissiers, ce travail sur la gastronomie libanaise valait autant que de longs cours d’histoire sur cette culture. 2 chefs libanais sont d’ailleurs venus spécialement pour leur prêter main forte et les guider sur le chemin des saveurs méditerranéennes. Une autre manière de se forger une conscience de “citoyens du monde”.